mardi 23 novembre 2010

57 heures chrono




Ce week end, j’ai passé 57 heures en France. Le temps de me rappeller que les caissières de Monoprix sont toujours aussi peu agréables (ou aussi desagréables, c’est selon), faire un peu de shopping rue de Courcelles, découvrir le nouveau rez-de-chaussée in-cro-ya-blissime du Printemps Haussmann (j’ai toujours détesté les Galeries Lafayette, maintenant je sais pourquoi), glaner des idées déco aux Galeries Lafayette Maison de l’autre côté de la rue (la règle sus-nomée ne s’applique pas au magasin Maison, ni au Lafayette Gourmet. C’est comme la langue française, il y a toujours des exceptions dans mes règles).
Résultat des courses: une paire de ballerines Jonak, un joli gilet Petit Bateau, un petit bracelet dont je soupconne que l’espérance de vie ne sera pas très longue, plein de mini fringues pour Mini Parisienne qui n’en manquait pas vraiment mais bon, des bouquins et magazines par milliers, des macarons Ladurée... Bref, je n’ai pas perdu mon temps, en seulement 57 heures chrono. Champagne à tous les repas, histoire de ne pas perdre le rythme, comme un avant goût de Noël avant l’heure. Mais le plus important, c’est que j’ai enfin gouté les cannelés Picard et ils sont effectivement très très bons. En revanche, je ne suis pas mécontente de retrouver le soleil new yorkais, parce que dis donc, la grisaille et le froid ça va deux minutes.  
Comme à chaque fois, c’etait trop court. Comme à chaque fois, je me suis dit que les français avaient vraiment des têtes de français. Comme à chaque fois, je me suis demandée pourquoi les gens dans la rue ne se parlaient pas. Comme à chaque fois, je n’avais pas assez de temps pour profiter du Terminal 2E à Charles de Gaulle qui est un de mes endroits préféré au monde. Comme à chaque fois, je me suis demandé pourquoi la queue à la securité était beaucoup plus rapide aux Etats Unis qu’en France. Comme à chaque fois je me suis dit que le dimanche en France, c’etait vraiment trop nul. Comme à chaque fois à mon retour à NY, j’ai eu l’impression d’être partie depuis 3 semaines. Comme à chaque fois je me suis dit que les taxis à Paris ils n'étaient jamais là où il fallait. Comme à chaque fois, je me suis dit que si j’avais un pass Navigo, je me louerai bien un Velib'. Comme à chaque fois je me suis dit qu’à Paris, il y a vraiment des boulangeries à chaque coin de rue, et que les gateaux sont vraiment meilleurs.  Comme à chaque fois, je m'etonne de la difference de forme des bouteilles de Coca (d'ailleurs c'est moi ou meme le goût du Diet Coke est vraiment different?).
Mais comme à chaque fois, j’etais bien contente de rentrer à la maison, à New York.

jeudi 18 novembre 2010

Snobisme



Il n’y a pas que pour les parisiens à qui la province fait peur. Je vous retranscrit une discussion à laquelle j’ai assisté hier lors d'une réunion et qui m’a bien fait rigoler:


Américaine #1: “I just came back from a business trip to Arkansas
Américaine #2: To where?
Américaine #1: Arkansas
Américaine #2, totalement sous le choc: But why? Why did they make you go there?
Américaine #1: well, it was a business trip, I had to go.
Américaine #2, certainement jamais vraiment sortie de Manhattan: Wow, that’s scary. I mean, Arkansas is scary. It’s…scary over there.
Américaine #1: Oh, have you been there already?
Américaine #2: Of course not, I mean… it’s one of those square states no one ever goes to. It’s the deep deep south, so scary
Américaine #1: Well, it’s one of our 50 states you know, you don’t even need a passport to go!
Amércaine #2, pas convaincue: Wow, you’re brave!"

Fin de citation.

Si on me proposait demain d'aller dans le Limousin, je ne suis pas sure d'en avoir le courage non plus. C'est où exactement d'ailleurs?

PS: En cas de doute, ce message est plein d'humour!
PPS: Si tout le monde était de Paris, de qui se moquerait-on?

lundi 15 novembre 2010

Phonétique

Les américains ne sont pas très forts pour parler plus de une langue. D’ailleurs let’s face it, ils ne sont pas très forts à tout ce qui ne les touche pas directement. Les américains que je connais, à part ceux d’origine asiatique, parlent en général uniquement l’anglais, parfois quelques mots de la langue de leurs parents ou grands parents, mais c’est tout. En fonction des points de vue, on peut voir ça comme un manque d’ouverture ou comme quelque chose d’inutile tellement l’anglais est universel. Ils apprennent tous une deuxième langue au lycée, mais visiblement personne ne s’en rappelle vraiment ou tout le monde a séché! Bon honnêtement quand on voit le niveau des français en anglais, il n’y a pas de quoi se réjouir non plus. On reconnait les français à 1000 km à la ronde, déjà à l’accent à couper au couteau, et parce qu’en général ils ne font pas vraiment l’effort de parler à peu prés correctement. Je ne veux pas faire de caricature, mais bon, je parle d’expérience.



Ici la grande différence c’est qu’une partie importante de la population est d’origine hispanique, asiatique ou même européenne, le melting pot quoi. Et ce qui est assez dingue, c’est que l’anglais n’est pas la langue nationale. En fait, il n’y a pas de langue nationale aux Etats Unis! Je ne savais même pas que c’était possible de ne pas avoir de langue officielle. Certains états ont décrété eux-mêmes l’anglais comme langue de leur état, mais dans d’autres, notamment dans l’état de New York, il n’y a pas de langue officielle. Encore une fois, la place de l’état fédéral par rapport au state est assez paradoxale pour un français. Si le sujet vous intéresse, je vous encourage à lire l’article de Wikipedia, notamment la partie sur la répartition géographique des langues dans le pays.


Anyway, je ne voulais pas faire un cours de civilisation américaine ici, mais plutôt parler d’une vidéo rigolote que j’ai vue récemment. Comme les américains ont du mal à maitriser une autre langue que l’anglais, imaginez les mots compliqués dans une autre langue, une vraie soupe! Et parfois on a même du mal à imaginer à quel point ça va être un massacre.



 
L’Occitane est pas mal implantée partout dans les Etats Unis, mais visiblement les gens n’ont aucune idée de comment la marque s’appelle en entrant dans les boutiques. Certainement un petit coté exotique, mais d’où?! Pwo-van-sse? Le mystère demeure...

vendredi 12 novembre 2010

Demandez le programme!

Il y a 2 ou 3 semaines de cela, je suis allée voir la comédie musicale American Idiot à Broadway. Pas du tout du tout le même style que Mamma Mia que j’avais trouvé soporifique, beaucoup plus punchy et rock que les comédies musicales habituelles, j’ai adoré! La comédie musicale est basée sur l’album de Green Day du même nom et les chansons sont donc très connues, même pour les gens normaux qui ne sont pas des énormes fans intergalactiques du groupe punk rock (j’en suis un exemple vivant). La mise en scène colle parfaitement au thème du show. Les chorégraphies et les acteurs sont à fond dans leur rôle. American Idiot a ouvert à Broadway en avril dernier et fait maintenant partie des hits show du quartier. Voici une petite video histoire de vous mettre en appétit :






Alors si je me prends pour la version new yorkaise de Pariscope, soit le newyork-o-scope (sic), voici mon hit parade personnel qui n’engage que moi:


Chicago  (ici)



American Idiot  (ici)



In The Heights  (ici)



Mamma Mia Zéro 

Sur ma to-do-list pour les prochains mois: West Side Story qui ferme début janvier et The Lion King.


Pour info, les billets pour les comédies musicales coûtent assez cher, entre $100 et $150, mais il y a des billets à moitie prix à la vente le jour du show à TKTS. La file d’attente est longue, certes, mais pour moi, un spectacle à Broadway est un must sur la to-do-liste du touriste à New York!

Plus d'infos sur American Idiot on Broadway sur Wikipedia

Job search

Vous cherchez un job? Vous êtes particulièrement patient et insensible à la bave, aux pleurs et aux cris? Cela ne vous embête pas de vous faire tirer les cheveux, la fausse barbe et de temps en temps vous faire faire pipi dessus?



J’ai ce qu’il vous faut!




A partir de bientôt (oui je sais, c’est précis!), le père Noël s’installe chez Macy’s. Et ce n’est pas une copie ici, c’est le vrai de vrai. Le vrai Santa il est à Santaland, pardi! Moi je vais passer mon tour pour cette fois, mais dépêchez vous d’envoyer vos CV.  Je vous laisse regarder la job description, a priori,
ça n'a pas l'air sorcier.


En revanche, avec Mini Parisienne, on ira certainement lui rendre visite d’ici quelques semaines. Et avec un peu de chance, elle l’aimera plus que la Santa de Bloomingdales de l’année dernière avec qui elle n’avait pas trop connecté!

mercredi 3 novembre 2010

Trick or treat, le debrief

J’en avais parlé fin août et depuis je vous ai laissé dans un suspense atroce. Mais enfin, qu’a porté Mini Parisienne pour Halloween?



La pizza? Le homard? Le crayola? Qui est le grand gagnant de l’édition Halloween 2010?

Mais tout d’abord, je pense qu’il serait grand temps de rendre ce blog un peu plus culturel et rendre le contenu un peu plus riche, enfin, un peu moins pauvre et superficiel quoi. Donc, comme ici c’est pas Wikipedia non plus, je ne vais pas vous raconter l’origine d’Halloween et des trucs intéressants comme ça. Je vais plutôt vous parler de quelques anecdotes d’Halloween à New York. Dans certaines entreprises, les gens se déguisent le jour d’Halloween. La mienne est un peu trop corporate pour cela, mais il y a un an ou deux j’ai partagé l’ascenseur en rentrant le soir d’Halloween avec un danseur de samba, pantalon moulant multicolore, coiffe et tout et tout. Tout de suite moins corporate. Pour les déguisements, il y a deux écoles: ceux qui achètent les kits clés en main chez Ricky’s ou autre pop up store qui fleurissent début octobre partout dans la ville, et ceux qui les confectionnent eux-mêmes à partir de tout et de rien. Cette année, les grands gagnants étaient clairement Snooky et The Situation (Jersey Shore oblige), Lady Gaga (avec ou sans les canettes de Diet Coke dans les cheveux), alors que l’année dernière c’était plutôt Kate Gosselin (de Jon & Kate plus 8, qui depuis est devenue Kate plus 8), Sarah Palin ou Octo-Mom. Tout le monde se prend vraiment au jeu, tous âges confondus, et que les discussions autour de la machine à café les jours qui précèdent Halloween tournent beaucoup autour d’idées de déguisements. Vu l’amour des new yorkais pour leur puppies, ces derniers sont aussi déguisés, qui en super puppy, qui en puppy-pumkin.
A l’origine Halloween est une fête de sorcières et de fantômes, certes, mais aujourd’hui, même si les décorations restent plutôt centrées autour de ce thème, les déguisements prennent toutes sortes de formes, et les filles d’ailleurs en profitent pour sortir leur costumes de reine de beyatch, à croire qu’elles font un concours de celle qui sera le moins de tissu possible sur elle. Cette année, pas de bol, il faisait plutôt froid à NY le week end dernier (après un été indien délicieux, mais ça n’a rien à voir avec la choucroute), et donc les rhumes et bronchites ont du fleurir cette semaine. Bien fait pour les beyatch, elles n’avaient qu’à s’habiller comme en novembre, on est pas sous les tropiques ici.




L’année dernière on avait expérimenté la version Halloween «downtown» et pris part à la fameuse parade dans le Village, qui part de Soho pour remonter vers Greenwich. Je peux vous dire que c’est une expérience qui frise le surnaturel, et les déguisements sont complètement invraisemblables, et pas toujours PG. La parade se transforme vite en fête géante dans la rue, au son de la musique des chars, et on se retrouve a danser au milieu de la 6ème avenue, entre King Kong, un mec déguisé en Avatar. Mon costume préféré était le type qui prend sa douche, il était donc en serviette et bonnet de douche et se promenait avec une cabine de douche autour de lui. Only in New York, et surtout pas très pratique! Cette année, on a choisi la version Halloween «uptown» et pris part au Trick or treat sur la West 69th street. Cette rue est fermée à la circulation, les immeubles sont décorés et les habitants distribuent des bonbons aux enfants surexcités qui auront bientôt plein de caries. D’ailleurs en parlant de caries, il est de coutume d’apporter les bonbons en trop aux Ronald McDonald Houses, et vu les quantités de bonbons que les enfants rapportaient de leur trick au treat, les donations allaient être prometteuses.
Voilà pour la partie «culture». Vous noterez les guillemets.


Maintenant voici la partie « choupi », comme dirait ma copine de Quebequie. Résultat des suffrages du vote du 1er septembre 2010:

#1 Le Homard, large vainqueur avec 10 votes

#2 La slice de pizza, bon second, avec 3 votes (d’ailleurs, j’ai vu un bébé en pizza dimanche, il rigolait pas trop le pauvre dans sa poussette)

#3 Le crayola, avec 2 votes


Mais bon, comme en réalité je fais ce que je veux, j’ai hésité avec le petit chaperon rouge et Super Mini Parisienne et finalement on a choisi:



Vivement Halloween 2011, mais la Mini Parisienne aura peut être un peu plus son mot à dire. En même temps, je pourrai faire semblant de ne pas comprendre ce qu'elle dit, c'est ce que je fais avec Monsieur Parisien après tout!!





mardi 2 novembre 2010

MMH, le debrief

J’aime bien jouer à la marchande et j’aime bien que Mini Parisienne soit bien habillée. Pour combiner ces deux centres d’intérêts, j’ai organisé fin septembre une vente de vêtements pour enfants. Marcel, Jacquotte, Gigi, Louloute, Jacinthe, Casimir, Nestor, Barnabé n’ont plus de secret pour moi. Les clientes ont aimé le style français des jolis vêtements. Pas de jogging, de legging, ou de tee shirt chez Marcel M’Habille, plutôt des jolis chemisiers, tuniques ou des pantalons en flanelle.
Les mamans sont reparties enchantées, les petits sont repartis rhabillés pour l’hiver. Et moi j’ai la conscience tranquille d’avoir accompli une mission de service public: rendre un peu plus chics les playgrounds new yorkais, et je peux vous dire, il y a du boulot!


 Bon, je vous passe les détails techniques pour faire atterrir Marcel à New York, les détails techniques pour faire sortir Marcel de la douane, les détails techniques pour faire repartir Marcel de chez moi (quel petit squatteur celui là, on dirait qu’il aime bien l’Amérique le Marcel, plus d’un mois après, il est toujours là!), le principal, c’est d’avoir participé non? Mais on ne m’y reprendra plus, j’ai une vie moi!