mardi 28 février 2012

Entre les deux, mon coeur balance




“When I’m in Paris, I miss New York, and when I’m in New York, I miss Paris. It’s really impossible to choose.” Vahram Muratyan


Pour ceux qui ont vécu sur une autre planète les quelques derniers mois, Vahram Muratyan auteur du blog Paris vs New York a sorti un livre qui compile les meilleurs dessins de son blog maintenant archi connu et quelques nouveaux dessins inédits. Le livre séduira tous ceux qui comme moi aiment autant Paris que New York. C’est un cadeau sympa pour les amoureux des deux villes, tout comme les posters qui sont disponibles depuis un moment sur le site internet.



Personnellement, la simplicité des dessins et les similitudes des deux villes me font sourire. Il n’y a pas à dire, il a vraiment l’œil ce Vahram pour repérer les détails du quotidien qui font que chaque ville est si proche mais en même temps si différente, les détails que nous, le "quidam moyen", ne voit pas mais à chaque page on se dit "Ah mais oui, of course!". J’aurai personnellement bien aimé que le livre soit un tout petit peu plus grand qu’en format poche, mais là je chipote. Alors, je l’ajoute sur la pile de mes livres "I love NY" que je prendrai avec moi si je devais m’exiler sur une ile déserte.


Voici une petite sélection de dessins que j’aime bien tirés du blog Paris vs New York (cliquer sur l'image pour l'agrandir).




Et bien sur, celui ci:




Pour acheter le livre depuis la France, c’est ici. Depuis les US, c’est ici.


J’adore d’ailleurs le commentaire de l’internaute sur le site de la Fnac, toujours à râler ces frenchies!




Vahram, si tu me lis, comment tu dessinerais la négativité française, toujours à se plaindre, comparé à l’optimisme parfois naïf des américains? Pas facile hein? Enfin, moi je dessine hyper mal alors faut pas compter sur moi pour t’aider.


San transition, mais si comme moi, vous voulez afficher votre «I love Paris» attitude dans les rues de New York, je vous recommande ces ballerines de chez Anthropologie. Jamais sans ma Eiffel Tower!



mardi 14 février 2012

Did you lose your mind?



A Paris, il y a les velibs. A NY, il y a les pedicabs, comme un velib avec chauffeur en somme. Je m’étais toujours dit : «Rha, c’est un truc pour les touristes ça, over my dead body». J’ai changé d’avis.



Vendredi soir fin décembre + rush hour, + plein de monde dans les rues + pluie + pas de parapluie + je vais bousiller mes chaussures = la cata. Cherry sur le cupcake, la copine avec qui je dois prendre un verre me text pour la 3ème fois «You are on your way right?», alors que je suis toujours clouée devant mon ordi au bureau. Bref, je suis légèrement en retard.


J’attends un taxi, pensant que ça va me faire rattraper mon retard (idée complètement saugrenue, c’était en fait une flemme énorme de m’entasser dans un métro plein à craquer). Pas un taxi de libre à l’horizon forcement, à part plein de taxi off duty, c’est la loose. Un chauffeur de pedicab me supplie presque de le prendre, en avançant plein d’arguments super convaincants: «I’m way faster than any cab in NY» Mais oui, et moi je suis la reine d’Angleterre. «You are only going 50 blocks away, easy!» Ecoute c’est toi qui voit, moi je serai assise à l’arrière. «You can enjoy the holiday decorations on the way». Mais l’argument qui m’a fait lâcher: «You will be in Midtown in less than 10 minutes, you are sooooo skinny» Toi mon coco, tu sais parler aux femmes. Ah et accessoirement ça fera un super article de blog!


Je lâche et je monte.


20 minutes plus tard, j’en ressors comme si j’avais eu un deep tissue massage de 10 heures, j’ai mal partout, j’ai le mal de terre, et j’ai failli avoir 25 crises cardiaques.


Ah oui parce que le mec, il a pédalé comme un malade en zig zag entre les voitures comme si on était invincibles. Le mec, il a roulé par-dessus tous les trous et des bosses dans les routes et il y en a plein. Le mec, il m’a pas prévenu qu’il se prenait pour Rambo avec son pedicab. Le mec, il est certainement un peu suicidaire, mais pas moi. Tout ça pour dire que c’était marrant sur le coup, mais jamais, jamais, jamais, je remonterai sur un tel engin de torture!


J’ai tenté de prendre des photos, pensant à mes amis lecteurs qui rêvent de vivre cette folle expérience. Elles sont toutes archi floues, voir plus haut. J’ai tenté de filmer la scène pour pouvoir revivre cette expérience dans des moments d’ennui. Soit on voit rien, soit on m’entend glousser comme une idiote, mais dans tous les cas, on ne se rend pas compte à quel point j’ai risqué ma vie.


Quand j'arrive finalement à aligner 2 mots à ma cops, après 3 massages cardiaques, je lui montre mon moyen de locomotion et elle me regarde comme si j'arrive de mars en disant: «Did you lose your mind, no one does that!» J'aurai du lui demander avant.

Conclusion: je ne me deplace plus qu’en yellow cab, finies les blagues.

mardi 7 février 2012

L'info du jour





Ce matin, le rêve: à peine sortie de mon immeuble, un taxi passe comme au ralenti devant moi, ne demandant qu’à m’amener au bureau. Le chauffeur ne me force pas à lui donner mon avis sur le match du Superbowl et la victoire des Giants (ça tombe bien, je n’ai pas d’avis, j’ai toujours rien compris aux règles, et non je ne vais pas à la parade aujourd’hui) et ne me force pas à écouter le sien (ça tombe bien, ça ne m’interesse pas).
Je m’installe donc devant la mini télé (oui, c’est le 21ème siècle à NYC, il y a la télé dans chaque taxi. Prends-en de la graine taxi Parisien super cher, vraiment désagréable, toujours introuvable, et sans télé) et je regarde les news en pianotant en même temps sur mon blackberry et mon iphone (j’ai un PHD en multitasking, pas une seconde à perdre).


Et là je tombe sur l’info du jour : pour éviter les petits grumeaux dans le mascara, il faut mettre 2-3 gouttes de coca dedans. Ré-vo-lu-tio-nnaire me direz-vous ? Non, pas trop en fait. Voici pourquoi:



Primo, la shelf life d’un mascara c’est 4 mois maximum, pas 1 an, pas 5 ans, pas j’ai le meme depuis que je suis en 6ème. Avec un mascara de bonne qualité, normalement on n’en n’arrive pas aux petits grumeaux. Et si c’est le cas, on le jette.


Secondo, du coca dans le mascara, seriously? Moi j’ai pas tellement envie d’avoir mes cils qui se collent à cause des 15 tonnes de sucre par litre de coca, perso j’utiliserai plutôt du diet coca voire du coca zero! Parce que les cils tout collés les uns aux autres, c'est pas ultra sexy einh? En ce qui me concerne, je trouve le concept de rajouter un liquide dans mon mascara un peu gross et je ne suis vraiment pas certaine du résultat. Donc je m’abstiens, et j’achète un nouveau mascara.


Tertio, et most importantly, comment ils ont fait les gens de la video pour arriver à cette découverte? Je comprends bien qu’il y ait des scientifiques qui font de la recherche fondamentale sur des sujets ultra sensibles dans le monde, mais là… Encore une fois, je suis sceptique sur la véracité scientifique de ce test, si quelqu’un a des preuves je suis prête à étudier la question.


Bon, je vais continuer à regarder Taxi TV à la recherche de sujets majeurs comme celui-ci. Ma vie n’en sera que meilleure.

mercredi 1 février 2012

Vis ma vie...



...de jeune parent à New York



L’école publique ne commence qu’à 5 ans aux Etats-Unis (K), parfois a 4 ans dans certaines écoles (pre-K). Avant, il n’existe que des écoles privées et donc très très chères, en tout cas à NYC. Cool.

 
Acte I - Recapitulatif des deux derniers mois:
Persuadés que notre fille est un génie (sans preuve à l’appui, mais elle est vachement en avance, c’est évident) Monsieur Parisien et moi ne voulions pas perdre de temps pour maximiser son potentiel dès la rentrée prochaine. Après tout, elle n’a plus qu’une quinzaine d’années pour préparer son entrée à Harvard et pour l’instant elle ne sait compter que jusqu'à 20 et qu’en anglais et français, et ne connaît que quelques mots de chinois (elle fait Rosetta Stone en cours du soir, ils font pas ça vos enfants?). Bref, il y a du boulot.



Donc après nous être renseignés sur les différences entre les options très très chères et les options très chères, on a limité notre choix à deux écoles. On les a visité, rencontré les directrices, tenté de faire bonne impression et de montrer notre motivation, super bien habillés, tout en évitant de poser des questions trop idiotes. On a trouvé l’école de nos rêves au coin de la rue, encore fallait-il que celle-ci veuille bien de nous aussi!


Acte II - D-day
Comme ils acceptent les applications pour la rentrée prochaine à partir du 1er février, j’étais dans les starting blocs ce matin pour envoyer Monsieur Parisien à l’aube déposer le dossier. Ce matin, le futur de notre fille s’est joué super tôt.



7h du mat, le réveil sonne.



Je jette Monsieur Parisien hors du lit et l’envoie faire la queue devant l’école, super briefé avec plein de techniques pour passer devant tout le monde dans la queue super discrètement, le cas échéant.



7h15 du mat', Monsieur Parisien revient.



Moi: «Alors?»
Lui: «Je crois que c’est foutu, il y avait bien une quinzaine de personnes devant moi». Je savais bien qu’il n’avait rien écouté à mes techniques pour passer devant tout le monde, les mecs tous pareils.



J’hésite entre pleurer sur place et aller faire la grève de la faim dans le bureau de la directrice dès ce matin.



Lui: «C’est une blague, il y avait personne, tout était fermé. Il faut que tu y ailles à 8 heures».



Je me remets doucement de ma mini crise cardiaque et prends le destin de ma fille en main.



8h du mat, devant l’école. Je dépose le fameux dossier auprès d’une maîtresse qui faisait l’ouverture. Personne à l’horizon, pas un parent, pas un enfant. J’aurai pu prendre le temps de me coiffer, ça n’aurait pas changé grand-chose visiblement.



8h20 du mat, texto de Monsieur Parisien



Lui: «Alors?»
Moi, sympa, je lui réponds la vérité: «J’ai vu Miss whatever, je lui ai donné»
Lui: «Et elle t’a dit quoi?»
Moi: «Thank you»
Lui: «Tu crois que ça veut dire quoi?»
Moi: «Je crois que ça veut dire MERCI». Vengance.



Acte III - conclusion:
On attend.




Voici quelques liens utiles sur les différents programmes proposés à NY. Je suis très très très loin d’être une experte sur le sujet donc si vous avez des liens ou commentaires, n’hésitez pas je les rajouterai.


Ecoles privées bilingues français – anglais, $25K l'annee de maternelle:Lycee Français de New York
Lyceum Kennedy
Ecole Internationale de New York Fiaf Preschool


Dual Language programs (écoles publiques, à partir du K seulement en général):
PS 84, PS58, PS110, PS133, PS 151, PS73
EFNY Education Française à NY 


Zoning des écoles publiques, à partir du K ou du pre-K, sectorisées en fonction de là ou vous habitez.



Articles:
Bracing for $40,000 at New York City Private Schools, NY Times
Pour une pre-scolarite en francais abodrdable, French Morning