vendredi 30 novembre 2012

Richard


Et si Richard Gere m’apportait le petit déjeuner au lit?

Et si Richard Gere était mon prof de yoga?

Et si Richard Gere s’occupait du feu pendait que je lisais un bon livre ?

Et si Richard Gere venait me chercher à la gare ?

Doux rêve complètement impossible? Et bien non. Il se trouve que Richard Gere, THE Richard Gere, a un B&B à une heure de New York où il accueille les clients «chez lui», dans son inn le Bedford Post Inn. En plus d’être en endroit apparemment magnifique, je ne suis pas contre passer un peu de quality time avec Richard, discuter de choses et d’autres, lui donner mon avis sur ses projets de film et collaborations à venir.

Cadre cosy, 8 chambres, feu de cheminée, restaurant gastronomique, cours de yoga, le tout dans une jolie petite ville à la campagne où vivent notamment Martha Stewart, Ralph Lauren, Michael Douglas et Catherine Zeta Jones, Blake Lively et Ryan Reynolds. Sympathique et sans prétention non?

Il y a eu une vente il y a pas très longtemps sur Jetsetter et pour une raison qui m’échappe complètement j’ai laissé passer une occasion unique de passer une soirée en tête à tête avec Richard… et Monsieur Parisien.

De toute façon, Mini Parisienne et Mini Mini Parisienne sont tout à fait en âge de s’auto-garder le temps d’un week end. Il faut leur apprendre l’autonomie et l’indépendance dès le plus jeune âge. La semaine prochain Mini Mini Parisienne aura 8 mois, je pense qu’il est temps d’arrêter de la prendre pour un bébé. Richard, j’arrive.

mercredi 28 novembre 2012

Only in America


J’ai récemment réalisé un vieux rêve. Après avoir passé plus de 7 ans aux Etats-Unis, je suis finalement allée pour la première fois ever chez Walmart il y a quelques semaines. Ce n’est pas faute d’avoir essayé à de multiples reprises mais à chaque fois la conversation avec Monsieur Parisien tourne au vinaigre.

Moi : «On va chez Walmart aujourd’hui?»
Lui : «Pour quoi faire ?»
Moi : «Pour acheter des conneries?!»
Lui : «Non, pas besoin de conneries / On a déjà plein de conneries / Ca sert à rien les conneries… »
End of discussion.

Et là, je ne sais pas par quel miracle, il a cédé:

Moi : « Oh regarde le GPS indique qu’il y a un Walmart à 5 minutes , on y va ?» Facile, il y a toujours un Walmart à 5 minutes quand on sort de Manhattan.
Lui : « OK»
End of discussion, on va chez Walmart!

Et qu’est qu’on a acheté? Des conneries, bien sûr!
Enfin, pas vraiment. Une poêle on a toujours besoin d’un nouvelle poêle. Un mascara, ça tombe bien, je n’avais plus que 4 ans de stock dans ma salle de bain, si on suit la règle de changer de mascara tous les 3 mois, 8 ans si on change de mascara tous les 6 mois comme les gens normaux. Un sac de couchage pour Mini Parisienne. Ne croyez pas que l’on va soudain se mettre à faire du camping, mais c'est très pratique pour qu'elle fake-campe à coté de son lit, la nuit. Pour une raison qui m’est totalement étrangère, elle trouve ça sympa. Et certainement d’autres conneries totalement utiles dont je ne me rappelle même plus pour la modique somme de quelques centaines de dollars et une voiture remplie à ras bords.

Bref, Monsieur Parisien avait raison pour une fois, on a acheté que des conneries inutiles, mais ne comptez pas sur moi pour le lui dire.

En revanche, c’était une expérience unique. Walmart c’est LA world company: 1er employeur privé au monde (2 millions d’employés, rien que ça!), 8500 magasins au monde, 100 millions de clients par semaine aux USA… A l’intérieur, rien de bien fantastique. On passe du rayon chaussures au rayon fournitures pour la pêche au rayon jouets en tournant autour de soi même. On a l’impression d’être dans un hangar géant avec plein de choses géantes pas chères du tout. Le shampoing s’achète au litre et le soda au gallon (j’exagère à peine) mais les prix défient toute concurrence. En revanche, ce n’est pas le temple du merchandising et de l’agencement design. Des rayons, des palettes, des trucs empilés du sol au plafond. Moi qui adore les beaux supermarchés, j’étais servie. Walmart, c’est le cœur de l’Amerique redneck, pas le concurrent direct de Lafayette Gourmet!

Mini Mini parisienne a dormi pendant toute la visite, Mini Parisienne a couru dans les kilomètres de rayons et aurait rempli 4 chariots si on ne l’avait pas prise en flagrant délit de dévaliser les rayons inutiles, moi je suis repartie avec 2-3 conneries essentielles sous le bras (le sleeping bag Hello Kitty, mon poids en cotons à démaquiller…), et Monsieur Parisien a tout fait rentrer dans une voiture pleine à craquer.

Bref, une super façon de passer un dimanche après-midi d’automne en famille, the american way of life.

Pour en savoir plus: Walmart sur wikipedia et un des nombreux documentaires sur l'entreprise.

vendredi 2 novembre 2012

#Sandy


Ces derniers jours la planète entière a vécu au rythme de Sandy, et nous les new yorkais d’un peu plus prés. On a tous vu sur les réseaux sociaux des photos plus ou moins photoshoppées de la situation heure par heure, on a tous vu à la télévision la progression de l’ouragan en direct, et on suit tous depuis le post Sandy. Entre la coupure d’électricité généralisée au sud de la 34ème rue, le métro qui se remet progressivement en route, les arbres tombes par milliers, les quartiers entiers dévastés, c’est un dur retour à la réalité.


Mais moi ce qui me bluffe aujourd’hui c’est la résilience des new yorkais. On l’avait vu après le 11 septembre, le quotidien se remet en place très vite. Le plus fort de la tempête était dans la nuit de lundi à mardi, et dès mardi midi les commerces et restaurants se remettaient à ouvrir progressivement et étaient envahis de tous ceux qui en avaient marre d’être enfermés chez eux. Le mercredi, la grande majorité était de retour au travail, certains traversant les ponts à pied pour rejoindre leur bureau. Certes, je parle ici de la majorité de ce qui n’ont eu que des dégâts légers, mais le mot d’ordre était business as usual. Work hard, play hard, à la new yorkaise en somme.

Ce qui me bluffe aussi c’est l’élan de solidarité général des new yorkais. Là encore rien de nouveau, mais cela peut paraitre étonnant pour ceux qui ne connaissent pas la ville et ses habitants. L’esprit de communauté est important et d’autant plus dans des situations difficiles. On aide son voisin à déblayer l’arbre qui est tombe sur sa nouvelle voiture (pas de bol), on propose des multiprises et des chargeurs de téléphone à des inconnus en mal d’électricité (parce que pas d’électricité ça passe encore, mais pas de téléphone et donc pas de 4G, c’est le drame), et des cafés à ceux qui n’ont pas de chauffage.

Et comme vous le voyez, Etats-Unis oblige, les produits dérivés n’ont pas tardé pour immortaliser ce moment. Et l’autre bonne nouvelle, c’est que les articles de  Noël sont déjà en magasin, comme quoi on ne perd pas de temps de ce coté là non plus!



Pour moi, Michael Bloomberg a très bien géré la communication de crise et a donné les consignes d’alerte et d’évacuation en temps et en heure. Je ne suis pas d’accord sur le maintien du marathon ce week end quand on connait la situation dans certains quartiers très touches du Queens et de Staten Island, sans parler du New Jersey. En revanche, celle qui lui a volé la vedette est sans contexte son interprète pour la traduction simultanée en langages des signes, Lydia Callis. Très animée lors des interventions du maire, elle a maintenant des sites entiers à son effigie et a gagné en popularité de façon complètement inespérée. Comme quoi on peut toujours trouver de l’humeur dans les situations les plus pénibles!

jeudi 1 novembre 2012

It's a fine line



Je suis Parisienne et je l’assume. Et maintenant, grâce à mon dernier accessoire, je l’affiche. En effet, la semaine dernière, lors d’une journée de boulot comme une autre super pourrie, j’ai fait un petit tour chez Kate Spade à la pause dej soit vers 4pm tout va bien histoire de me changer un peu les idées. Je suis repartie avec plusieurs trucs dont ces petites boucles d’oreilles Eiffel Tower toutes mimi. Aussitôt achetées, aussitôt portées et je n’ai eu que des compliments dans les heures qui ont suivi. Pourquoi? Parce que porter des boucles d’oreilles Tour Eiffel lorsque l’on habite à New York, et d’autant plus lorsqu’on est frenchy, c’est hype. Est-ce que je me baladerai à Paris avec ces boucles d’oreille? Of course not! La limite fashion attitude / faute de goût est subtile. Ici, un océan les sépare. Est-ce que j’ai une photo du Brooklyn Bridge dans mon salon? Ben non, j’ai juste à regarder par la fenêtre pour le voir (enfin si je me penche beaucoup beaucoup et je regarde très très très loin). Est-ce que je me balade avec un tee-shirt I NY à NY ? Ben non, évidemment, c'est une évidence.


Il y a des choses, c’est la faute de goût assurée. Plusieurs exemples me viennent à l’esprit: la chemisette à manche courtes, c’est un big no no. Le fanny pack / sac banane, c’est pas pour rien qu’on n’est plus dans les eighties. Le backpack / sac à dos en guise de sac à main, au secours. Les ensembles coordonnés vestes + chemisier + jupes assorties, et pourquoi pas le sac à main tant qu’on y est, please help me. La liste est longue, malheureusement.

Mais en revanche, le détail qui tue est plus subtile. La coolitude n’est pas donnée à tous, heureusement. Et avec mes nouvelles boucles d’oreilles, je fais plein d’envieuses: toutes les américaines qui ne peuvent pas se permettre de se balader avec, ça ferait trop touriste à Paris qui fait son shopping dans les boutiques pour touristes. Encore un avantage d’être expat à NY. En plus d’être intrinsèquement cool, du fait du statut d'expat, on peut afficher son patriotisme tout en étant fashion.