mardi 14 février 2012

Did you lose your mind?



A Paris, il y a les velibs. A NY, il y a les pedicabs, comme un velib avec chauffeur en somme. Je m’étais toujours dit : «Rha, c’est un truc pour les touristes ça, over my dead body». J’ai changé d’avis.



Vendredi soir fin décembre + rush hour, + plein de monde dans les rues + pluie + pas de parapluie + je vais bousiller mes chaussures = la cata. Cherry sur le cupcake, la copine avec qui je dois prendre un verre me text pour la 3ème fois «You are on your way right?», alors que je suis toujours clouée devant mon ordi au bureau. Bref, je suis légèrement en retard.


J’attends un taxi, pensant que ça va me faire rattraper mon retard (idée complètement saugrenue, c’était en fait une flemme énorme de m’entasser dans un métro plein à craquer). Pas un taxi de libre à l’horizon forcement, à part plein de taxi off duty, c’est la loose. Un chauffeur de pedicab me supplie presque de le prendre, en avançant plein d’arguments super convaincants: «I’m way faster than any cab in NY» Mais oui, et moi je suis la reine d’Angleterre. «You are only going 50 blocks away, easy!» Ecoute c’est toi qui voit, moi je serai assise à l’arrière. «You can enjoy the holiday decorations on the way». Mais l’argument qui m’a fait lâcher: «You will be in Midtown in less than 10 minutes, you are sooooo skinny» Toi mon coco, tu sais parler aux femmes. Ah et accessoirement ça fera un super article de blog!


Je lâche et je monte.


20 minutes plus tard, j’en ressors comme si j’avais eu un deep tissue massage de 10 heures, j’ai mal partout, j’ai le mal de terre, et j’ai failli avoir 25 crises cardiaques.


Ah oui parce que le mec, il a pédalé comme un malade en zig zag entre les voitures comme si on était invincibles. Le mec, il a roulé par-dessus tous les trous et des bosses dans les routes et il y en a plein. Le mec, il m’a pas prévenu qu’il se prenait pour Rambo avec son pedicab. Le mec, il est certainement un peu suicidaire, mais pas moi. Tout ça pour dire que c’était marrant sur le coup, mais jamais, jamais, jamais, je remonterai sur un tel engin de torture!


J’ai tenté de prendre des photos, pensant à mes amis lecteurs qui rêvent de vivre cette folle expérience. Elles sont toutes archi floues, voir plus haut. J’ai tenté de filmer la scène pour pouvoir revivre cette expérience dans des moments d’ennui. Soit on voit rien, soit on m’entend glousser comme une idiote, mais dans tous les cas, on ne se rend pas compte à quel point j’ai risqué ma vie.


Quand j'arrive finalement à aligner 2 mots à ma cops, après 3 massages cardiaques, je lui montre mon moyen de locomotion et elle me regarde comme si j'arrive de mars en disant: «Did you lose your mind, no one does that!» J'aurai du lui demander avant.

Conclusion: je ne me deplace plus qu’en yellow cab, finies les blagues.

5 commentaires:

  1. me dit pas que t'as fait ca dans ton etat ??

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  2. me dit pas que t'as fait ca dans ton etat ??

    Et ben quoi , elle est encore en cloque?????

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    1. Anonyme, c'est pas parce que t'es "anonyme" qu'il faut etre desagreable! D'ailleurs, c'est un anonymat tout a fait subjectif puisqu'il y a plein de facons de savoir qui visite ce blog super precisement. Desolee!

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  3. Quel courage tu as eu , je suis allée 2 fois à NY et jamais je n'ai osé franchir ce cap , trop la trouille et surtout vu l'état des routes et de mon dos hihi . Je te décerne la médaille virtuelle du courage !

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